I-Quelle est l’origine de l’essor Coréen ?
1.1-Un système éducatif performant
Avec un taux d’alphabétisation de 98% qui est l’un des plus élevé du monde, la Corée du Sud se hisse au 6ème rang mondial en sciences,4ème en mathématique et 2ème en lecture, d’après l’enquête PISA (Programme for International Student Assessment » pour « Programme international pour le suivi des acquis des élèves » ) datant de 2009.
Les jeunes coréens sont formés par un système éducatif très élitiste. Le diplôme est pratiquement indispensable à la réussite professionnelle. C’est pour cela qu’ils travaillent de façon rigoureuse. En effet, les élèves mènent leur scolarité de façon stricte : ils passent la quasi-totalité de leurs temps à étudier et travaillent de 8 heures à 16 heures pour recommencer en participant aux « Hagwon »,de 18heures à minuit minimum[1], pour parvenir à entrer dans une université et se frayer une place dans une société aussi compétitive que celle de Corée.
Les hagwon sont des écoles privées avec des classes restreintes. Ils en existent des milliers, de toute matières et pour touts les niveaux. Les ménages dépensent l’équivalent de 3,5 du PIB dans ces écoles.[2]Grâce à ces Hagwons, les élèves ont 1,2 voire 3 ans d’avant sur leurs programmes.
Leur enseignement se base principalement sur le « par-cœur » : la quantité de connaissance à mémoriser ne laisse pas de place à la réflexion, au raisonnement et à l’esprit critique. Leurs évaluations sont constituées de QCM. Cela implique de l’ordre et limite la contestation, deux traits de la société coréenne. Le gouvernement, préoccupé par la créativité et qui voudrait privilégier la singularité de l’individu instaure la dissertation « à la Française », qui fut un échec. Des manuels de dissertation ont été publiés et les jeunes Coréens ont appris les modèles proposés.[3]
Une exigence qui provient du désir de revanche à prendre sur l’ancien colonisateur japonais et le grand voisin chinois et d’une volonté de sortir de la pauvreté de l’après-guerre, mais aussi du fait qu’ils ont conscience des risques qu’ils prennent en ne respectant pas les normes de leur société .
1.2- L’individu soumis au groupe
La Corée est, en effet, un pays où le groupe compte plus que l’individu. Les Coréens sont habitués dès le plus jeune âge à suivre les principes de la morale confucéenne et se fondre dans la masse du « Uri Nara » (Notre Nation).D’ailleurs, «uri » (nous, nôtre) est un mot
clé de la langue coréennes, ou l’emploi du « je » n’est réservé qu’aux enfants et étranger.
Ce « nous » fait surtout référence à l’appartenance à un groupe particulier comme la famille, le village, l’université, l’entreprise ou encore l’état. Le poids de la société est présente dans tout les domaines (sur l’apparence par exemple; 1 Coréenne sur 5 a eu recours à la chirurgie esthétique#), du berceau jusqu’à la tombe.
La Corée du Sud a le rang le plus élevé concernant le suicide# parmi les membres de l’OCDE, avec 42.6 personnes chaque jour en 2010 soit 15,566 durant toute l’année#. Les raisons de ces chiffres sont liées au stress dû aux restrictions dont ils sont victimes. Comme l’explique Mi-Su « En Corée, personne ne peut prétendre échapper au poids de la société. A un moment ou un autre, elle nous rattrape. L’individu et sa volonté demeurent secondaires par rapport à l’intérêt du groupe. »#
[2]
http://www.lefigaro.fr/ actualite-france/2010/12/07/ 01016-20101207ARTFIG00690-l- education-en-coree-du-travail- encore-du-travail.php
[3]
Culture Coréenne